Aygun et Nevcan Ilhami, Adolfo et Francesca Gavelli, Jean-Marie et Françoise Lecomte, Roland et Evelyne Marquet, Didier et Martine de Sévelinges, Manuel et Mariana Vasconcelos, Marc Manivet, Alain et Monique Gastaud, Jean-Luc et Béatrice Bughin. ainsi que Madame André Morra

Du 14 au 17 octobre, visite au Club Bordeaux Nord avec lequel nous sommes jumelés

Récit sous la plume d’Alain Gastaud :
BORDEAUX  14 – 17 Octobre 2016.
L’autobus stationne devant l’hôtel de Sèze. Nous  logerons trois nuits dans cet établissement pendant notre séjour en Aquitaine. L’autocariste nous conduit à Saint Émilion, commune aux monuments médiévaux dont l’église rupestre date du XIe – XIIe siècle. Mais en ce 14 octobre 2016, nous avons rendez vous au Château « Cheval Blanc » pour une soirée privée. L’ambiance est  joyeuse et animée dans le véhicule qui sillonne ces terres vinifères célèbres dans le monde. Nous croisons de nombreux domaines réputés. Roulant à proximité du Château « Petrus », une halte s’impose. Son architecture, ses bâtiments, ses hectares de vigne s’étirant en gigantesques nappes gaufrées vertes sont détaillés et commentés. La propriété n’est pas en vente alors, déçus nous repartons. L’arrivée au « Cheval Blanc » coïncide avec le plongeon à l’horizon du disque solaire caressant de ses rayons rougeoyants les grappes gorgées de verjus et inondant d’une lumière éclatante la façade de cette superbe propriété qui nous attend.

Depuis ce matin elle patiente dans son environnement édénique, tandis qu’Aygun et Nevcan Ilhami, Adolfo et Francesca Gavelli, Jean Marie et Françoise Lecomte, Roland et Evelyne Marquet, Didier et  Martine de Sevelinges, Manuel et Mariana Vasconcelos, Marc Manivet,  Alain et Monique Gastaud déambulent dans l’aéroport « Nice Côte d’Azur » avant d’embarquer sur le vol AF n°4335 de 12 h 30. L’arrivée à Bordeaux est prévue à 13 h 50 mais les intempéries ont dégradé le ciel azuréen et  retardé notre départ. Madame André Morra est arrivée la veille dans la cité de Michel de Montaigne, Jean-Luc et Béatrice Bughin nous rejoindront dans la soirée. C’est avec un grand plaisir que, dans le hall de l’aéroport « Bordeaux Mérignac » baigné de soleil, nous nous reconnaissons ou faisons connaissance de Jean-Loup Aviat,  Emmanuel Venereau,  président du club Bordeaux Nord, à notre écoute ces quatre jours, Dominique Dussart, Patrick Yaigre et Brigitte Calamel. En parcourant les boulevards ombragés et les places chargées d’histoire, les rotariens nous déposent au 23,  allées de Tourny où ils ont eu la délicatesse de déposer dans les chambres un message de bienvenue et une bordelaise d’un fameux cru.

À 17 heures, direction le Château « Cheval Blanc » où monsieur Pierre Lurton, ami de feu monsieur le professeur Jean Pierre Calamel et de son épouse Brigitte, souhaitait nous recevoir comme il l’avait si luxueusement et généreusement organisé «  au Château d’Yquem ».

L’alacrité et l’aménité de notre hôte, Consul Honoraire de la Principauté de Monaco, succédant à notre ami défunt, la somptuosité des lieux, le raffinement du dîner et des breuvages, l’originalité et les particularités techniques des chaix, fiers de murir en leur sein un trésor, rend la tâche difficile voir impossible au signataire de ces feuillets de résumer cet évènement festif.  Les étapes d’une telle réussite professionnelle sont consciencieusement  protégées selon une tradition séculaire. Une félicité se dégage de ce lieu magique, nous en avons vécu l’expérience de même Emmanuel et Brigitte Venereau, Jean-Loup Aviat, Yves Gatta, Jean-Louis Cosson, Dominique Dussart, Jean-François Epailly, past gouverneur, Jean-Pierre Voisin, Patrick Yaigre et Brigitte Calamel accompagnatrice tout au long du voyage. C’est en  voyant, en  goûtant, en humant cette atmosphère intime que nous prenons conscience de ce prodigieux domaine viticole.

Au cours de la soirée, l’historique du château, la composition minérale du sol, quelques brefs éléments des méthodes de vinification,  clefs de l’unicité de ces vins, nous sont distillés en faibles doses. Nous  applaudissons les discours des présidents Emmanuel et Roland, les commentaires de monsieur Lurton, grand voyageur, passionné par la mise en valeur de ses terres en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud.  Avant d’apprécier le délicieux repas élaboré par le chef Jean Baptiste Depons dans cette immense salle à manger magnifiquement décorée, une grande lampe Pipistrello est offerte au Consul Honoraire de Monaco et nous remettons un carré Hermès à Brigitte Calamel. Des coquilles Saint Jacques rôties et des cèpes poêlés et bellota ouvrent ces agapes, du cochon noir confit avec piperade au piment d’Espelette précèdent  une assiette de fromages sélectionnés puis un carpaccio ananas – mangue accompagné d’une tranche de cake aux zestes de citron.  Chaque plat est servi avec son cépage personnalisé, Y 2011, puis Château Quinault,  « l’Enclos 2011 », Château  Cheval Blanc 2006 en magnum et pour clore Château d’Yquem 1986. Tard dans la nuit nous rejoignons l’hôtel, heureux d’avoir vécu une soirée mémorable.

Samedi 16 octobre, le soleil est au rendez-vous. 10 h 30, nous grimpons en compagnie du président Emmanuel, d’Yves et de notre inséparable Brigitte Calamel sur la plate forme du bus. Sa carrosserie est richement décorée des monuments symbolisant cette florissante cité que nous parcourons en suivant un programme bien ordonnancé.  L’accompagnateur relate des faits marquants dans la vie des bordelais et aussi de la Nation. Les allées Tourny créées par l’intendant Tourny

en 1744 avec son carrousel. La place des Quinconces s‘ouvrant sur la Garonne, plus grande place de France avec 12 hectares, elle a été aménagée de 1810 à 1828 à l’emplacement du Château Trompette. La rue Sainte Catherine, la place de la Bourse et le miroir d’eau sur les quais, 2 cm d’eau sont posés sur une dalle en granit, la fontaine des trois grâces (les filles de Zeus),  la place Pey Berland, en hommage à Pierre Berland archevêque de Bordeaux au XVIe siècle et la Cathédrale Saint André. L’Opéra et la place de la Comédie de l’architecte Victor Louis édifiés en 1780, la Porte Cailhau et sa grande Horloge. La Cité du Vin, le port de Bordeaux, dénommé « Port de la Lune » à cause du méandre de la Garonne à son niveau,  le Pont de Pierre et beaucoup d’autres splendides bâtiments historiques et contemporains.

14 h, le tramway silencieux et élégant nous emmène à la « Cité du Vin », grand bâtiment moderne de plus de 13 000 m2 imaginé par Anouk Legendre et Nicolas Desmazières. Il comprend un équipement culturel unique au monde où s’exprime l’âme du vin à travers une approche immersive et sensorielle, au cœur d’une architecture évocatrice d’un cep noueux de vigne ou de vin qui coule dans le verre ou des remous de la Garonne.  Avec Marc et Florence  Denise, Dominique et Monique Dussart, Yves Gatta, le président Emmanuel et Brigitte Calamel, nous pouvons décanter nos connaissances œnologiques dans cet espace dédié au vin, patrimoine universel et vivant, qui traverse les âges, les cultures et toutes les civilisations. Un public en quête d’instruction s’agglutine face à ces consoles. Nous atteignons ensuite le Belvédère dominant le fleuve et la ville, une foule dense se presse, un verre de vin en main contemplant un panorama époustouflant de 360°.

La journée n’est pas finie.  À quelques enjambées de l’hôtel, sur la « Place des Quinconces », plantée d’arbres disposés en quinconces et décorée par l’imposant monument aux Girondins et les deux colonnes rostrales, nous atteignons le « Cercle de l’Automobile Club », siège du Rotary de Bordeaux Nord. Raymond et Corinne Arnoux, Louis et Marie-Noëlle Cosson, Yves  Gatta, Mario et Madeleine Granerie, Sylvain et Marie-Christine Halm, Patrick et Annie Yaigre, Emmanuel le président et son épouse Brigitte, Brigitte Calamel nous accueillent pour le dîner officiel des deux clubs. Brigitte Pierre, secrétaire du club, Michel Corfias et Chantal Gendre, Consul Honoraire de Grèce, Fouzia Chachia assistante du Consul Général du Maroc participent à cette fête. L’instant est solennel, le silence enveloppe progressivement les

convives installés autour des tables affectées à un des lieux topographiques de la Principauté. Certains dînent à Fontvieille, d’autres sur le Rocher, d’autres encore à la Condamine ou à Monte Carlo. Le Protocole énumère les rotariens et les visiteurs avant de céder la parole aux présidents. Emmanuel et Roland, retiennent leur émotion, enserrent l’original de leur déclaration et se dirigent vers le point de lecture centré par un micro. Debout, ceint de leur rutilant collier aux nombreuses cartouches gravées des patronymes de leurs prédécesseurs, ils lisent leur texte à haute et intelligible voix avant de se congratuler sous les applaudissements mérités et les flashes des appareils photo. Chaque président offre un présent à son homologue et les épouses renouvellent ce geste amical entre elles. Un foie gras de canard en deux cuissons et sa crème glacée enchantent nos papilles gustatives. Un filet mignon de veau rôti accompagné d’une escalope de ris poêlé, d’une sauce homardine et d’un caviar d’aubergine prolongent leur satisfaction. Au dessert nous gouttons une poire pochée en papillote au vin de Graves, des cerises griottes baignées d’une infusion d’épices et un sorbet pêche de vigne.

Dimanche 16 octobre. Après avoir expérimenté la voie aérienne et terrestre, nous tentons la voie maritime. Aujourd’hui  nous allons au Cap Ferret accompagnés de Dominique et Monique Dussart, d’Emmanuel président,  de Patrick et Annie sans oublier Brigitte Calamel. Nous naviguons sur le bassin d’Arcachon, lagune mésotidale dans les landes de Gascogne. De nombreuses localités le bordent, Lege Cap Ferret, Andernos les Bains, L’Herbe, Le Canon, Piraillan, Piquey, Arcachon…Le delta de la Leyre s’y épanche. Le pilote, contourne l’île aux oiseaux, nous laissant découvrir la dune du Pyla, les deux cabanes tchanquées, les vols des canards sauvages. Nous n’apercevons pas les harmonieux battements d’ailes des sternes ni des bernaches qui réprouvent peut être notre présence dans cette réserve naturelle. Le batillage de l’embarcation réveille sans ménagement les pinasses et autres barques endormies leur ordonnant un roulis synchrone à côté des pieux enfoncés dans la vase qui les retiennent. De la poupe nous suivons l’écume blanchâtre se mêler aux vagues et confectionner une longue traine de dentelle unie fidèlement au bateau. Nous entrevoyons aussi le rivage verdoyant et ses villas landaises aux couleurs vives dissimulées dans les pinèdes. De hauts bajoyers les protègent des marées. Le paysage serait plus enchanteur si le soleil osait déchirer le grisâtre rideau nuageux qui le dissimule.

Le groupe se dirige, une fois l’accostage réussi, vers le restaurant Pinasse café. Sur l’embarcadère Suzanne Morra nous attend en conversant avec Marc et Florence Denise. Un seul menu affiché dans cet établissement touristique. Seuls les réfractaires aux fruits de mer  bénéficient d’un régime moins calcique et moins iodé. Les autres consommateurs discernent dans leur grande assiette, des huitres, des crevettes et diverses spécialités de cette belle Gironde. La dégustation  recommande l’usage des doigts pour les nombreux friands des produits de la conchyliculture. Une « Dune Blanche », pâtisserie locale, savourée face à sa grande sœur la dune du Pyla, est un phénomène enchanteur. 60 Km nous séparent de Bordeaux, l’autobus emprunte de très attrayantes routes dans la forêt. De notre siège nous dominons les maisons dont la plupart sont fermées en cette saison, les voitures et les embarcations attendent dans les jardins les prochaines vacances. Le chauffeur marque un arrêt au belvédère, le déferlement de l’océan est un spectacle grandiose et d’une beauté sauvage. Un  deuxième à la chapelle Sainte Marie du Cap édifiée en 1885 à la demande de Léon Lesca. L’abbé Noailles en sera le seul chapelain. La villa Algérienne a été détruite en 1965. Au troisième étage du restaurant « l’Entrecôte » nous retrouvons  Dominique et Monique Dussart, Yves Gatta, Patrick et Annie Yaigre, Mario et Madeleine Graneri Clave, le président Emmanuel et notre Chère Brigitte Calamel. L’Entrecôte, baignant dans sa sauce, dont la recette est un secret, est servie avec des frites ad libitum. C’est le plat unique préparé pour tous les consommateurs. Le dessert au choix clôture le dernier dîner, demain retour à Monaco.

Lundi 17 octobre, petit déjeuner copieux comme les précédents matins à l’hôtel, les bagages bouclés sont stockés dans le local réservé, les chambres confortables et bien équipées, certaines avec balcon, sont bientôt disponibles pour de prochains voyageurs. Déjeuner au « Cercle de l’Automobile Club ». Trois tables, où prennent place les membres du Rotary Club de Monaco en compagnie du président Emmanuel, de Jean-Loup Aviat, Louis Cosson, Yves Gatta, Brian MeCluskey, past président, Serge Mirieu de Labarre, jean Pierre Voisin, Patrick Yaigre et Brigitte Calamel.  Trois façons de déguster le saumon d’Écosse – la Noisette de porc rôti aux champignons sauvages et aux pommes cocottes – La Gourmandise tout framboise, ce triptyque gustatif s’associe parfaitement avec l’euphorie et les congratulations qui emplissent la salle à manger. Le chef en cuisine est félicité pour son efficacité dans la réussite de ces festivités.  L’échange de fanions et la promesse de se retrouver en Principauté signent l’heure de quitter nos amis du club

de Bordeaux Nord. Le vol Bordeaux – Nice AF 4336 est prévu à 14 h 30. Jean-Luc et Béatrice décolleront dans la soirée et Suzanne Morra le 18 octobre. Jean-Louis Aviat, Yves Gatta, Patrick Yaigre, Emmanuel Venereau et Brigitte Calamel nous conduisent à l’aéroport pour l’ultime photo souvenir.

Un grand merci aux organisateurs du club de Monaco et de Bordeaux Nord. À Brigitte Calamel, à Emmanuel et Roland qui ont su relever le contact initié par nos inoubliables André et Jean Pierre, à tous les participants qui ont démontré leur disponibilité, leur sincère attachement à l’amitié et leur joie de vivre.  Un dernier geste bienveillant, une présence affectueuse, des traces d’émotion sur les visages…Voilà une des facettes du Rotary.  L’avion s’envole.

A se revede.

Alain Gastaud
Octobre 2016