Le Rotary regroupe par cooptation des hommes et des femmes qu’il pense être les meilleurs dans chaque profession. S’il s’agit d’un élitisme, c’est d’abord celui de la disponibilité et de la bonne volonté.

Par « meilleurs », il ne faut pas entendre forcément les plus importants, mais les plus agissants, les plus compétents, les plus respectueux des règles déontologiques de leurs propres professions.

On ne fait pas acte de candidature au Rotary : ce sont les Clubs qui, périodiquement, révisent la liste des classifications vacantes et recherchent des candidats susceptibles de les remplir, le but étant de réunir des représentants d’activités les plus diverses.

Mais contrairement aux idées reçues, un Rotary Club n’est pas composé uniquement de grands industriels : il s’y trouve des agriculteurs, commerçants, artisans, enseignants, journalistes, artistes, fonctionnaires, … Le tout – comme pour le charbonnier qui était l’un des quatre fondateurs de 1905 – est d’être « Maître chez soi » ou, tout au moins, d’exercer des responsabilités à un niveau de décision.
A une époque où l’on ressent la nécessité de remettre en valeur l’initiative personnelle, le Rotary fait plutôt figure de précurseur que de vestige du passé. Et c’est sans doute là que réside la cause profonde du succès des clubs-service car ils distinguent la valeur personnelle et donnent à l’homme conscient de ses possibilités une occasion exceptionnelle de s’unir librement à d’autres pour mettre ces possibilités en action en vue de développer et appliquer l’esprit de service.

Un Club est officiellement créé lorsqu’il reçoit sa charte du Rotary International ; il est organisé dans un territoire défini dans sa constitution avec, à sa tête, un président élu pour un an. Le Rotary International est une fédération d’environ 30 000 Clubs répartis dans le monde.

Chaque Rotary Club doit s’efforcer de représenter une coupe transversale de l’activité économique et professionnelle de sa communauté et doit dresser pour cela une liste des professions les plus courantes dans son aire de recrutement : c’est le système des classifications.
Quoi de plus enrichissant pour un homme d’affaires que de rencontrer chaque semaine des professeurs, des médecins, des notaires et des avocats, autrement qu’à l’occasion d’un problème juridique, de santé ou d’un conseil de classe ?
Et, réciproquement, combien de découvertes peuvent faire des professeurs ou des fonctionnaires en fréquentant de plus près le monde des affaires.